vendredi 6 janvier 2017

Vendredi 6 janvier - Histoire - La Révolution française et l’Empire

Thème 1 - Le XVIII siècle, expansions, Lumières et révolutions

Séquence - La Révolution française et l’Empire : nouvel ordre politique et société révolutionnée en France et en Europe.
Séance 1 - l'année 1789, une année révolutionnaire qui met fin à l'Ancien Régime

Cours en autonomie: A l'aide des pages 56 et 57, les élèves présentent l'année 1789 en montrant dans quelle mesure c'est une année révolutionnaire qui met fin en plusieurs étapes, à l'Ancien régime.

Ancien régime: expression désignant après 1789 et ses évènements, la société française précédant la Révolution et son organisation politique reposant sur un régime monarchique absolu de droit divin.

Reprise et mutualisation

Correction - L’année révolutionnaires de 1789 par Léa et Augustin

    L’année 1789 est une année exceptionnelle qui marque le début de la Révolution Française ; celle-ci ayant trouvée ses racines dans les idées des Lumières.
A cette époque, Louis XVI est sur le trône. Les caisses de l’Etat sont vides, pour différentes raisons, telles que les dépenses de la famille royale, et la très coûteuse intervention dans la guerre d’indépendance américaine.
D’un côté, pour essayer de les remplir, le Roi fait augmenter les impôts, déjà trop lourds pour les modestes salaires des paysans. Et de l’autre, la dernière récolte a été particulièrement mauvaise, provoquant l’augmentation du prix des céréales, et donc du pain, entraînant ainsi une disette et une crise économique. Le Tiers-État est donc épuisé et en colère. Pour finir, le pouvoir absolu du Roi commence à être contesté et remis en cause.

Le 24 janvier 1789, les États Généraux (créés en 1302 par Philippe le Bel) sont convoqués pour la première fois depuis 1614 (Louis XIII). Assemblée regroupant les 3 ordres, elle est convoquée par ordre du Roi dans des conditions exceptionnelles (crise politique ou financière, guerre). C'est la seule habilitée à réformer la fiscalité générale, donc les impôts.
Ouverts le 5 mai 1789, les représentants du Tiers Etat dénoncent très rapidement leur minorité face aux deux autres ordres privilégiés.
    Le 17 juin, les députés du Tiers-État ainsi que quelques membres du Clergé et de la noblesse proche du peuple, se réunissent en secret, et fondent l’Assemblée Nationale, représentante du peuple français.          
    Le 20 juin, malgré l’interdiction du Roi, les membres de l'Assemblée Nationale se rassemblent dans la salle du Jeu de Paume et prêtent serment de ne pas se séparer tant qu’ils n'auront pas donné une Constitution nouvelle à la France. Leur groupe se nomme donc à partir de ce jour, l’Assemblée Nationale Constituante.
     Le 23 juin, les États Généraux se réunissent en présence du Roi. À la fin de la séance, Louis XVI ordonne aux 3 ordres de siéger séparément ; le Tiers-État refuse. Ils désobéissent pour la première fois et ouvertement le Roi et bafouent ainsi son autorité.
    Le 11 juillet, Louis XVI renvoie son Ministre des Finances Necker, jugé trop proche des idées de l’Assemblée Nationale, et donc du peuple. Ce renvoi est très mal reçu par le peuple car Necker était un de leurs plus grands défenseurs.
Le peuple s’inquiète : la rumeur court que le Roi indigné par la désobéissance des Députés souhaite mettre fin à leur rébellion et faire intervenir des gardes dans la capitale. Le 14 juillet 1789, pour se défendre face aux soldats du Roi, les rebelles pillent une armurerie et s’en vont prendre d’assaut la Bastille, une vieille prison royale, symbole de l'autorité arbitraire et absolue du Roi. Contre toute attente, ils n'y découvriront que 7 prisonniers. L’attaque se finit en massacre et le peuple remporte la bataille.
Prenant peur, certains nobles de haut rang ou de la famille royale quittent la France.
    A Paris, Bailly est nommé Maire par des électeurs et La Fayette, Commandant de la Garde Nationale.
    Du 20 juillet au 6 août 1789, les paysans craignant que les seigneurs ne se vengent des événements révolutionnaires contre eux, pillent les châteaux et détruisent les documents contenants les droits seigneuriaux. Certains seigneurs et leurs familles sont même torturés ou massacrés : C’est la Grande Peur.
    Pour faire cesser ces massacres, les Députés votent durant la nuit du 4 au 5 août l’abolition des privilèges seigneuriaux : la justice seigneuriale, le droit de chasse, la dîme, la gratuité de la justice ; et vote pour une répartition équitable de tous les impôts. Cet événement met fin au système féodal, mis en place un millénaire plus tôt.                                                 
Le 26 août, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est votée par l’Assemblée Nationale Constituante.
C’est l’événement le plus révolutionnaire de cette année. Elle est composée de 17 articles et promeut la liberté et l’égalité de chaque citoyen. Malheureusement, le Roi refuse de voter en faveur de cet acte de loi, qui mettrait fin à toute son autorité.
Ce refus est très mal accepté par le peuple. Le 5 octobre 1789, des milliers de femmes, mécontentes de l’inaction du Roi, vont à Versailles et obtiennent une audience. Le Roi leur fait des promesses, mais jugées insuffisantes, les parisiennes décident de le ramener à Paris. Le Roi, piégé, est contraint de s’y plier. La famille royale quitte Versailles le lendemain.
    Le 10 octobre 1789, les députés décident de saisir les richesses et les terres du Clergé pour remplir les caisses de l’Etat.
    C’est la fin de la monarchie absolue et de l’Ancien Régime en France, le Roi a perdu toute autorité.
Travail pour lundi 9 janvier
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